Notre filière
Sur notre exploitation agricole des Seigneuries, au cœur de la Basse Vallée de l’Ariège, nous constatons depuis des années une acidification des terres. Ce phénomène, dû à l’usage des engrais chimiques de synthèse, nous oblige à chauler (ajouter de la chaux) au minimum tous les 3 ans.
Aussi, pour préserver l’environnement (notamment la qualité de l’eau) et la qualité des terres à long terme, nous souhaitons supprimer progressivement les engrais de synthèse de nos pratiques agricoles.
Par ailleurs la réglementation impose des contraintes sur le stockage des fumiers de nos troupeaux de brebis. Le stockage aux champs est concerné et la mise aux normes impose des investissements, non productifs, pour le stockage avant épandage des fumiers sur les cultures.
La matière organique : une ressource agro-écologique
La valorisation de la matière organique apporte une alternative aux engrais chimiques et à la gestion des fumiers avec 3 avantages agronomiques :
La méthanisation permet de réduire la quantité d’engrais chimiques que nous utilisons chaque année (grâce aux propriétés fertilisantes de l’amendement organique, le digestat)
La méthanisation apporte une solution à la question du stockage des fumiers aux champs.
La méthanisation élimine 80% des mauvaises herbes présentes dans les fumiers (ce qui réduira fortement notre usage de produits phytosaintaires (désherbants chimiques).
Vers l’agriculture raisonnée et la diversification
Grâce à la méthanisation nous orientons résolument notre exploitation vers une agriculture raisonnée. Nous maîtriserons progressivement les intrants chimiques avec l’ambition, à terme, d’éliminer les engrais.
La production d’une énergie renouvelable participe à la diversification de notre activité. Nous avons déjà, en 2008, installé près de 100 kW électriques de panneaux solaires sur nos bâtiments.
Avec ces revenus supplémentaires nous solidifions l’exploitation agricole pour envisager sa prérénité, puis sa transmission à la génération suivante.
Une volonté partagée sur le territoire
La Région Occitanie est mobilisée pour exploiter son immense potentiel en énergies vertes. Avec l’ambition de devenir la première région à énergie positive en Europe d’ici 2050, l’Occitanie souhaite produire davantage d’énergie que n’en consommeront tous ses habitants d’ici la moitié du siècle. La méthanisation de sous-produits agricoles en est un important volet avec la production du biométhane.
Des matières agricoles locales
Nous prévoyons de valoriser des matières locales issues principalement de l’agriculture.
Une analyse a permis d’identifier des gisements locaux de matière organique à valoriser. Elles sont constituées de près de 17 000 tonnes par an :
- effluents d’élevages : fumiers ou lisiers bovins ou ovins des communes voisines, du lycée agricole de Pamiers
- fumier équin du centre hippique de Las Rives
- pieds mâles de cultures semences (maïs, colza) et cultures intermédiaires
- issues de céréales
Après méthanisation, l’amendement organique obtenu sera valorisé pour fertiliser 1100 ha de cultures sur notre exploitation et celles de nos partenaires agricoles.
Répartition de la provenance de la matière organique par sources
Au cœur de la Basse Vallée de l’Ariège
Le lieu d’implantation de nos installations doit permettre de conduire l’activité de manière optimale dans le respect de l’environnement, du voisinage et du cadre de vie. Nous avons étudié plusieurs sites d’implantation pour répondre aux besoins d’Ariège Biométhane.
Nous avons choisi d’implanter notre unité sur une parcelle sur la commune de Ludiès et présentant :
- une forte proximité avec la provenance et la destination des matières organiques
- une surface plane d’une superficie minimum de 3 ha
- un accès routier avec le croisement des RD30 et RD306
- la possibilité d’accéder au réseau de gaz exploité par GRDF (celui de La Tour du Crieu, Pamiers et les alentours, totalisant plus de 30 000 consommateurs de gaz naturel et capable d’absorber la totalité de la production de 85 m3/h)
Du gaz vert, dès 2020
Nous serons en mesure de débuter notre activité en 2020. Ainsi nous produirons dès lors l’équivalent chaque année de la consommation en gaz naturel de 1500 habitants.
